Grotte Aven Armand

 

Inexploré pendant des millénaires, l'Aven Armand appartenait à la famille des abîmes, objets de légendes terrifiantes, gosiers du diable accusés d'avaler des troupeaux et des voyageurs égarés.

C'est à Louis Armand que l'on doit la découverte de l'Aven, qu'il explora en compagnie d'Edouard Alfred Martel, véritable pionnier de la spéléologie. Le 18 septembre 1897, à l'hôtel des Voyageurs du Rozier, Louis Armand annonce à Martel : <Hier, en redescendant de la Parade, je suis tombé par hasard sur un maître trou,... Les grosses pierres que j'y ai jetées s'en vont au diable avec un vacarme pire que partout. »

Le 19 septembre, Martel, Viré et Armand arrivent sur les lieux, lourdement équipés : «Mille kilos d'échelles, cordes, téléphone, lit de camp, caisses de luminaires, vêtements, provisions, outils... », écrira Martel.

Armand descend en premier l'apic de 75 mètres, sans rencontrer de difficulté majeure. Dès qu'il prend pied au sommet du cône d'obstruction, il s'écrie : « C'est immense ! » Il découvre ensuite la Forêt Vierge et téléphone à Martel : « Monsieur Martel, c'est splendide ! Il y a au moins 100 colonnes. La plus haute a bien 25 mètres. Je n'ai rien vu de pareil. Descendez voir. »

La première expédition dure trois jours et permet de sonder un second puits sur 87 mètres. Martel déclare : « Comme le gouffre était anonyme, je décidai, séance tenante, qu'il s'appellerait l'Aven Armand. » L'exploration se poursuit au cours des années suivantes, pendant lesquelles Armand organise des visites privées pour des amateurs qui ne craignent pas la descente de 75 mètres.

Enfin en 1925, MM. Pin, Tondut, et Paul entrepreneurs à Toulouse, ayant acquis les terrains et les droits indispensables à un aménagement, la Société Anonyme de l'Aven Armand est constituée, le 25 août 1925 et, le 1er juin 1926, les travaux commencent. Ils sont considérables.

Il s'agit, en effet : ­ d'aménager une route reliant la RN586 à l'entrée de l'Aven ­ de creuser un tunnel en pente douce, de 208 mètres de longueur, débouchant dans la grande salle, de créer un escalier permettant de circuler dans la grotte,­ enfin, d'aménager des sentiers autour des stalagmites, ainsi qu'un éclairage en quatre couleurs.

L'inauguration des aménagements touristiques de l'Aven eut lieu le 11 juin 1927, soit trente ans après sa découverte. Outre l'inauguration de l'Aven, on découvrait également ce jour là le monument en hommage à Martel et Armand, érigé sur la commune de Mostuéjouls, près du pont du Rozier.

Si en 1927 les éclairages de Fernand Jacopozzi, génial illuminateur de la tour Eiffel, ont permis de sublimer ce must du monde souterrain, 2014 marque un véritable renouveau pour l’Aven Armand. Avec la technique de projection Mapping 3D, les 6 mois de travaux entrepris aboutissent à la mise en place d’un son et lumière d’exception qui apporte un éclairage nouveau à ce gouffre, une autre dimension.

Accès facilité au moyen d’un funiculaire : il permet un accès facile à la grotte jusqu'a la première plate-forme d'ou l'on peut admirer la totalité de la salle, puis la visite continue à pied sur un parcours de 450 Mètres environ, en présence d'un guide expérimenté qui commente la visite.