Promenade dans Florac

Florac se situe sur le Tarnon au cœur du Parc national des Cévennes (la ville et la vallée du Tarnon en sont exclues mais sont dans la zone d'adhésion), à l'entrée des gorges du Tarn, au pied du causse Méjean et des Cévennes. Elle se trouve au carrefour de trois sites géologiques remarquables : le schiste des Cévennes, le granit du Mont Lozère et le calcaire des causses.

Elle se situe également au confluent de quatre cours d'eau : la source du Pêcher peuplée de grosses truites, le Tarnon, la Mimente et le Tarn. Voilà pourquoi Florac se dit être au « carrefour de la pierre et de l'eau ».

La source du Pêcher : En occitan pesquié (= vivier), est une résurgence qui sort d’un gros éboulis par plusieurs venues d’eau, les « griffons », dont aucune n’a pu être pénétrée jusqu’à présent. La source jaillit au contact des couches imperméables du sol (marnes, schiste…) à la base des calcaires. Obstinée, cette source traverse l'épaisseur du causse (500 m) et même une couche de marnes imperméables.

La ville est entourée d'un fossé. Située en un lieu de passage, Florac devient une petite cité commerçante. Ses marchands en relation avec le Gévaudan, les Cévennes, le Bas Languedoc et le Vivarais, font commerce de bois, de mulets, de draps et de sel. Les transhumants se rendant sur le Mont Lozère traversent la ville avec leurs troupeaux, et laissent des péages qui constituent un revenu non négligeable pour la ville. Après la guerre de 100 ans, des bandes de pillards, aventuriers de tous les pays, auxquels on donnait le nom de 'routiers' ou 'Anglais', sévissent dans la région. Sur les pentes du Mont Lozère une compagnie de plus de 1000 routiers rôde: Florac est en danger. Les Floracois s'empressent d'ériger les remparts. Malheureusement la construction n'était pas finie lorsque la compagnie des routiers s'empare de la ville et la brûle en mars 1363. Les remparts seront reconstruits en 1364 avec l'aide du pape Urbain V, qui montre ainsi son attachement à son pays natal (il est né à Grizac). La cité est donc fortifiée par une enceinte à douze tours et deux 'portes': la porte Nord dite 'du Thérond' et la porte Sud dite porte d'Anduze. 

Florac était une région très agricole mais vivait aussi du commerce des cocons, des vers à soie, produits dans les magnaneries des Cévennes. Cette activité avait apporté aux Cévennes une certaine prospérité. On peut même dire, compte-tenu de la pauvreté des terres agricoles, que les Cévennes étaient surpeuplées !!! 

A cause des maladies des vers à soie et le développement des fibres synthétiques, c'est la ruine de la sériciculture. Alors, commence une première vague d'émigration vers le bassin minier d'Alès. La révolution industrielle, si elle ne touche pas la région, l'affecte gravement en accentuant l'exode rural au profit des zones urbaines. Les villages les plus isolés sombrent dans l'abandon.