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Sainte-Enimie (Lozère)

Le village est disposé sur le flanc du causse de Sauveterre. Le Tarn traverse la commune, un kilomètre environ en amont de Castelbouc, arrose Prades, Sainte-Enimie, Saint-Chély-du-Tarn, et quitte la commune à la sortie du cirque de Pougnadoires. Au cours de sa traversée, il reçoit les eaux de plusieurs petits cours d'eau. La commune tire son nom d’Enimie, princesse mérovingienne et sainte du 7ème siècle dont la légende prit place dans les environs.

La petite bourgade médiévale de Sainte-Enimie se développe autour du monastère bénédictin fondé en 951 par Etienne, évêque de MENDE. L'implantation d’une communauté de moines bénédictins marque une période de prospérité économique pour ce haut lieu spirituel. L'édification du nouveau monastère se termine au 11ème siècle. Des recherches historiques authentifient alors l'histoire de la bienheureuse Énimie et un culte lui est consacré. En 1060, un moine retrouve le tombeau d'Énimie. Au 13ème siècle, le prieur  du village commande au troubadour Bertran de Massilha, la réécriture d'un poème latin relatant la vie d’Énimie. Ce poème, qui vante les mérites de la sainte, est déclamé dans toute la région. De nouveau, les pèlerins affluent.

Par le biais de dotations, les biens du monastère s'accroissent. Les habitants des gorges travaillent les versants défrichés des causses de Sauveterre et Méjean. Ils édifient des terrasses inclinées (les faïsses), plantent des vignes, des amandiers, des arbres fruitiers. Les causses, traditionnellement voués à l'élevage ovin, procurent le lait et ses dérivés ainsi que la laine (tissée dans la vallée). Des échanges transversaux entre les gorges et les causses permettent la survie de tous.

La situation de la bourgade sur des voies de communication ancestrales (draille d'Aubrac, rivière, Camin Romieu ou Camin Ferrat) constitue un atout majeur pour la circulation des pèlerins et des marchandises. L'édification d'un pont vers le 13ème siècle facilite les transhumances et le transport des marchandises. À la Révolution française, le pouvoir de l' église décline, les moines quittent le village, ce qui entraîne inexorablement la ruine du monastère de Sainte-Enimie.

A voir :

L'église Notre-Dame-du-Gourg du XIVe siècle où l'on pourra apprécier les diverses statues de bois et de pierre des XIIe et XVe siècles, sans oublier la céramique retraçant la vie d'Énimie.

Le monastère fortifié : une abbaye dont il ne reste aujourd'hui que  trois salles à savoir l'entrée, la crypte et la salle capitulaire.

L'ermitage, une grotte, a été aménagée au fil des siècles et des pèlerinages. Il abrite aujourd'hui une chapelle.

La source de la Burle  : c'est dans cette source qu'Énimie se serait  baignée, et aurait été guérie de la lèpre. C'est pas ailleurs cette source  qui avait donné son nom primitif au village de Burlatis. Cette  source est de type vauclusien.

Ensemble mégalithique de l'Aire des  Trois Seigneurs 

Croix

Château de Prades