Le métier de batelier est une très ancienne profession apparue avec la navigation sur les rivières et du commerce. Il a évolué notablement avec l'apparition des canaux qui a amené les familles entières à s'installer à bord du bateau. Très importante corporation pendant de nombreux siècles du fait de son rôle majeur dans l'approvisionnement des régions en marchandises de toutes sortes, et aussi dans le transport des voyageurs, elle est devenue, avec le développement du chemin de fer puis de la route, le fait d'un petit nombre de gens vivant d'une manière assez marginale, en étant sur terre et sur l'eau en même temps.

Au milieu du XIXe siècle, la nécessité de transporter loin des marchandises pour les besoins notamment de l'industrie, obligea le batelier à "faire de grands voyages" et il dut (entre autres pour réduire les coûts afin d'être concurrentiel avec le chemin de fer) embarquer sa famille qui constitua du même coup la main d'œuvre.


Les voyages lents, souvent longs, ont longtemps éloigné les enfants de l'éducation, la seule alternative possible étant de les placer dans des internats. Cette option restreignait la vie en famille. Les parents bateliers étaient généralement absents lors des fins de semaine du fait de leurs perpétuels déplacements et ne pouvaient donc pas aller chercher leurs enfants scolarisés.

L'équipage d'une péniche est généralement restreint: le batelier, son épouse (généralement batelière également), un enfant, et parfois, un matelot. N'ayant pas de mécanicien à bord, le batelier doit être capable d'assurer les petites réparations de base sur le moteur, l'installation électrique ou la robinetterie.

Les conditions de vie ont été difficiles jusqu'au milieu du XXe siècle. Jusqu'à cette époque (et même au-delà) l'électricité et l'eau courante ne sont pas présentes sur les péniches. De plus, les horaires de travail et l'entretien du bateau sont très contraignants.

Le film de Jean VIGO  l’Atalante et le feuilleton télévisé L’homme du Picardie (1968) sont deux illustrations, plus ou moins romancées, de cette profession. Le premier est toutefois très daté, et n'a plus grand-chose à voir avec le métier actuel. Le second, plus récent, se situe à la charnière entre la batellerie traditionnelle qui doit effectuer une mutation pour survivre et l'avenir qui passe par le grand gabarit. Les professionnels voient dans ce feuilleton, dont ont été tirés un coffret vidéo puis un DVD, une bonne illustration de leur métier.

 

En juin, a lieu chaque année le Pardon. Le terme "Pardon" désigne, à l'origine, un pèlerinage breton. Les "Pardons" de marins se sont étendus, au cours du temps, à la Batellerie et aussi parfois à la plaisance.

 

Un convoi fluvial de 3 800T (90m x 11,5m) équivaut à 66 wagons de chemin de fer de 58 t ou à 127 camions semi-remorques de 30 t

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

Anti-spam